COURSE DE GENDARMES ET VOLEURS DANS LE TGV

6h58: j'arrive gare de Lyon ,  Paris.

histoire authentique, toute fraîche de ce matin:

7h02: je traîne mes guêtres chez le marchand de journaux de la gare.

7h08: je monte dans le TGV, je me dirige vers ma place, à l'étage. Dans le couloir, mon chemin est entravé par un grand dadais affublé d'une casquette en laine ridicule,et encombré d'un énorme sac qui encombre le couloir (sac à vélo, cadavre, anaconda?).

7h 09: j'accède à ma place , je dépose ma petite valise dans le rack à baggages au centre de la rame (on n'est jamais assez prudent), et je me déleste de mon sac à main que je porte habituellement en bandoullière (prudence et épargne de l'épaule) sur mon siège en bord de couloir, pour enlever mon manteau.

7h 10 un homme jeune arrive sur moi en courant à moitié, me crie "Police, restez calme, votre sac!". Je reste calme, je lève le nez, et mon regard se porte sur l'olibrius maigrichon au couvre-chef ridicule qui brandit mon sac à main, à l'extrémité de la rame. Comment ce fais-ce? Par quel tour de magie ce sac a parcouru 5 mètres à mon insu? Hébetée je cours vers le grand dadais, il me rend mon précieux bien, ouf, et il disparait , comme ça..Je suis toujours suivie du gars survolté "vérifiez, vérifiez, vous a t-on volé quelque chose?  Il faut porter plainte, cela ne prend que trois minutes!". Je le suis, mais  je lui demande une preuve de sa fonction, car je suis abasourdie, je ne comprends rien au film. Et si tout celà était un coup monté? Si le soi disant gendarme était le voleur?  

7h13: il me montre en un éclair une carte plastifiée sur laquelle est écrit en gros POLICE..Je décide de le croire, j'accepte de porter plainte, mais je ne veux pas sortir du train! Il malaxe des papiers tout en parlant dans son téléphone avec ses collegues, il est survolté, les voleurs courent toujours, et il ne trouve pas le bon document à me faire remplir..Il disparait lui aussi.

 7h17, le train démarre, toute cette affaire s'est déroulée comme dans un rêve, ou plutôt un roman! Rien vu, rien capté, tout subi, étonnant!

Un peu plus tard, je raconte ma mésaventure au serveur du bar TGV, qui m'a raconté comment il s'était lui aussi fait abuser: deux femmes habillées et coiffées en romano viennent le narguer dans son bar, et tandis qu'il les chasse, un monsieur en costard cravate lui pique sa caisse!

Donc tout est bien qui finit bien, mais les voleurs courent toujours, mefiez vous amis voyageurs!